Les légumes : la fin de la guerre ?

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Les légumes et les enfants, une longue histoire de désamour… Chez vous l’heure du repas vire aux drames à cause des haricots, des choux ou des poireaux. Rassurez-vous, vos enfants sont loin d’être les seuls à être réticents aux légumes. Ces aliments sont pourtant essentiels au bon développement des enfants. Il y a une explication logique à ce refus mais aussi des solutions !

Quel rôle jouent les légumes dans l’alimentation infantile ?

Pas sûr que la soupe de légumes fasse grandir. Mais les légumes restent primordiaux pour la santé des enfants. Les fibres, les minéraux et les vitamines qu’ils contiennent aident les enfants à se développer correctement. Au niveau du cerveau, les légumes stimulent la mémoire et favorisent le passage des informations entre le corps et le cerveau. Ce sont notamment les légumes verts avec leur fort taux de vitamines B qui agissent sur la mémoire et la transmission neuronale. 

Les poivrons, navets, potirons riches en vitamines C vont agir directement sur le système immunitaire.

L’hiver, la consommation des légumes permettra de prévenir les infections hivernales et de mieux les combattre. Il est donc important d’en manger que l’on soit petit… ou grand. Enfin, les fameuses fibres des légumes préservent le corps des problèmes gastro-intestinaux. Souvent, un enfant constipé manque de fibres. Les légumes permettent un bon transit et agissent sur tout le système digestif.  

Vous l’aurez compris, les légumes sont de formidables alliés pour la santé de vos enfants. Il est donc important qu’un enfant puisse en manger le plus souvent possible. Et non, les légumes ne sont pas remplaçables. Il est recommandé d’en consommer quotidiennement 400 g. Or, selon une enquête du Crédoc, réalisée en 2016, les enfants âgés de 2 à 17 ans consomment moins que la portion recommandée pour leur santé.

D’où vient la réticence aux légumes des enfants ? 

Il n’y a rien d’anormal à ce que votre enfant n’aime pas les légumes. Différents facteurs entrent en jeu dans la formation du goût. 

Régulièrement, les enfants ne sont pas réticents à tous les légumes. Sachez que les plus jeunes ont des papilles gustatives largement plus sensibles que les nôtres. L’apprentissage des saveurs commence très tôt. Dès six mois, l’alimentation de bébé se diversifie et inclut des légumes. Et justement pour préserver leur papilles gustatives, il est conseillé de commencer à l’accoutumer aux légumes aux goûts moins forts et plus doux. Ensuite, en fonction de l’acceptation du bébé, on peut introduire de plus en plus de légumes aux goûts de plus en plus forts. En procédant ainsi, l’enfant grandissant acceptera plus facilement les légumes car il connaît leur goût et n’a pas de mauvais souvenirs associés à ces derniers. 

ne perdez pas de vue la notion de plaisir

En effet, la connaissance du légume est plus importante qu’il n’y paraît. Les enfants de 2 à 10 ans peuvent développer une phase de néophobie. Durant cette phase généralement limitée dans la durée, l’enfant est réticent voire refuse de manger ce qu’il ne connaît pas. Il s’agit d’un passage normal. Pour y faire face, il faut faire preuve de patience. L’énervement, l’impatience, le chantage, ou les brimades n’y feront rien, vous êtes prévenus. Il faut être calme et trouver des ruses pour que votre enfant accepte ce qu’il a dans son assiette. Tentez de concilier entre les légumes auxquels il est habitué et les légumes inconnus. D’ailleurs gardez votre calme servira vos intérêts. La néophobie alimentaire est une phase. Une fois terminée, l’enfant est naturellement moins suspicieux. S’il a été réprimé, grondé, il gardera en tête les mauvais moments qu’il a vécu avec les légumes. Il sera alors plus compliqué de lui faire manger les légumes. Dans le même sens, en forçant l’enfant à manger il continuera à assimiler les repas à une contrainte et non à un plaisir. Justement, en tant que parent ne perdez pas de vue la notion de plaisir.

Comment convaincre son enfant de manger ses légumes ? 

Réponse ? Tout passe par le plaisir. Il s’agit bien du meilleur moyen pour passer des repas plus sereins. Pour y parvenir, il faut que vous réussissiez à rendre le légume attractif ! Facile à dire… Et pour une fois, facile à faire. Les parents sont les modèles des enfants, ils passent leur temps à vouloir imiter les grandes personnes. Alors, montrez l’exemple ! Si vous mangez souvent des légumes devant vos enfants, qui plus est avec plaisir. Ils voudront certainement y goûter eux aussi. 

pour les plus créatifs d’entre vous, n’hésitez pas à soigner la présentation (…) une jolie assiette donne envie d’y gouter.

Évidemment, l’imitation a ses limites. N’hésitez donc pas à user d’autres moyens comme l’éducation aux légumes. Entendons-nous, de longues explications sur les légumes et leurs bienfaits sont vaines. Une éducation aux légumes réussi est avant tout ludique et pratique. Emmener votre enfant aux marchés, demandez lui de choisir des légumes, il sera plus enclin à les manger à la maison. Faites participer les petits à la cuisine. En plus de développer leur autonomie et motricité, ils seront impliqués dans le repas et voudront goûter à leur création. Ces activités pourront sûrement vous épargner les scènes aux repas. 

Et si vraiment ça ne suffit pas, il reste toujours la ruse. Précisons que par ruse, nous excluons le chantage aux sucreries ou aux desserts. Efficace à court terme cette pratique peut être néfaste sur le long terme. La ruse va surtout passer par le déguisement des légumes. Concrètement, si votre enfant rechigne à manger ses légumes dissimulez lui. Faites par exemple des tagliatelles de courgettes, des beignets d’aubergines, des tartes aux poireaux, de la compote, de la soupe. Bref, présenter les plats de tel manière que l’enfant soit intrigué par le plat et accepte de le manger. Pour les plus créatifs d’entre vous, n’hésitez pas à soigner la présentation. Comme pour nous adultes, une jolie assiette donne envie d’y goûter. Amusez vous à construire des bonhommes en légumes, des animaux, des voitures, laissez libre cours à votre imagination au plus grand plaisir de vos enfants.